Plastic Garbage Project
 

 

Le plastique, un matériau éternel ?

 

 
_DSC1955_low.jpg
 

Depuis le début du vingtième siècle, ce matériau à base de pétrole a connu un succès fulgurant dans le monde de la consommation. Bon marché, facile à produire, le plastique peut se doter de toutes les propriétés souhaitées. Aujourd’hui, à l’échelle mondiale, 300 000 000 de kilos de plastique (300 000 tonnes métriques) sont produits chaque année. Mais que devient l’objet plastique à la fin de son cycle de vie?

Depuis que les produits plastiques fabriqués en masse facilitent notre vie, les mers se sont peu à peu transformées en une gigantesque soupe de plastique. Chaque année, 8 à 12 millions de tonnes métriques de déchets finissent dans les océans. La plus grande partie provient de décharges terrestres mal gérées. La densité de la population et une mauvaise gestion des déchets, dans les régions côtières surtout, sont les causes principales de cet afflux désastreux de déchets plastiques dans la mer. Pour la plus grande partie, ils arrivent dans l’océan par les rivières. Mais les bateaux et l’industrie de la pêche constituent également des sources importantes de détritus plastiques.

La majorité des déchets plastiques coule au fond de la mer, quinze pour cent flottent à la surface et quinze pour cent s’échouent un jour ou l’autre sur les côtes. Le plastique ordinaire n’étant pas biodégradable, il se décompose en fragments de plus en plus petits jusqu’à se déposer dans les sédiments. S’ils ne s’y fixent pas ou ne sont pas immobilisés dans la glace arctique, ils peuvent tout à fait être consommés par le plancton et entrer dans la chaîne alimentaire. Ainsi, nos déchets finissent dans nos assiettes, ce qui menace sérieusement notre santé. À l’heure actuelle, pas un seul kilomètre carré d’eau de mer n’est exempt de particules de plastique.

 

Symbole de cette catastrophe écologique, la pièce maîtresse de l’exposition est une installation composée de débris flottants provenant de divers océans, principalement d’Hawaï. Au vu des pièces exposées, le visiteur peut discerner la provenance, le cycle de vie, la logique et l’absurdité des objets plastiques. Outre certains objets mystérieux provenant de la pêche industrielle, on voit des restes d’objets banals et familiers qui portent les marques de leur séjour dans l’eau salée et de leurs rencontres avec les animaux marins. L’installation est également une façon de visualiser la masse de plastiques rejetée dans l’océan toutes les dix secondes.

Une large section de l’exposition replace le problème dans son contexte et en explique les conséquences désastreuses sur les mers, les animaux et les humains. Une deuxième section présente les plastiques les plus courants et examine de plus près des questions telles que leur utilisation, les risques qu’ils représentent pour la santé, les microplastiques et le plastique biodégradable. Une troisième section propose quelques idées pour résoudre cette crise, notamment récupérer les plastiques, en réduire la production, les réutiliser ou les recycler. Doublée de la présentation des principaux acteurs dans la lutte contre les déchets marins, cette section est destinée à encourager le public à l’action.

Ce projet et l’exposition itinérante qui le suivra ont pu être réalisés grâce au soutien généreux de Drosos Foundation.